Titan et Iseult

Art

Titan et Iseult

Titan et Iseult

Guy Camillieri, directeur artistique et publicitaire, a travaillé pour Rolex, Perrier, Heineken, Dim, Renault, etc… Auteur de livres de cuisine : Les truands se mettent à table. Fizzi éditions. Des desserts pas très catholiques. Infatigable flâneur, il adore se promener dans Paris et s’asseoir aux terrasses des cafés pour observer le monde.

Le jeune Valéry a commencé comme gardien de nuit dans une boite de jour.
La photo est venue à lui à l’aube d’un jour sans fin.

Actuellement il travaille pour de grandes marques (Hermès, Chanel, Baccarat, Dior, Heidsieck, Asprey & Garrard, Lalique…) et des magazines (Vogue, Madame Figaro, Marie-Claire, Paris Match…)

Sa devise favorite et maintes fois vérifiée :
« Plus un corps tombe moins vite, moins sa vitesse est plus grande. »

 

Quel est le point commun entre une crêpe volante et une cellule capitonnée ?

Entre un jeu de dames et un grille-pain Moulinex ?

Entre un certain Titan et une certaine Iseult ?

Un art de la boutade, sans aucun doute, mais avant tout un accoutrement… pas aussi banal qu’il n’y paraît.

Avec le même costume gris, la même cravate et la même perruque blonde, Titan et Iseult se dédoublent, ne font plus qu’un, ou alors se déguisent l’un en l’autre, on ne sait plus trop. C’est que les photographies de ce duo farfelu multiplient les coups montés contre l’ennui et donnent à voir des mises en scènes aussi cocasses que soignées. Aussi étudiées que farcesques.

Faussement propre sur elle, cette première série débauche notre habitus pour mieux remettre en question les proportions, les conventions et les gestes du quotidien.

Cap ou pas cap de se glisser discrètement dans une boîte d’allumettes ? Cap ou pas cap de s’improviser funambule sur un fil électrique ?

Les idées fusent et fusionnent. Et les images de répondre chiche. Sur fond de cadrages millimétrés et de compositions géométriques, les poses loufoques de ces deux vieux enfants détonnent.

Chaque défi lancé par l’un des deux compères s’accompagne de son lot d’improvisations mais toujours les trompe-lœil sophistiqués de leurs photographies évacuent la provocation au nom de la poésie.

Le récit de leurs élans spontanés s’écrit ici et là, alors même qu’aucune de leur œuvre ne ressemble à une autre. Avec leur esthétique amuse-gueule et leur joyeuse rébellion, Titan et Iseult nous emmènent à la rencontre de l’enfance de l’art.

Lola Levent

 

« Enfants, en sortant de l’école, nous prenions un malin plaisir à arroser les clients des 2 Magots avec les siphons posés sur les tables, et prendre nos jambes à notre cou…En évoquant cela tous les deux et constatant que nous étions en manque de farces et bêtises, nous avons décidé d’y remédier des années plus tard. Quel meilleur terrain que Paris pour laisser délirer nos imaginations et rattraper le temps perdu, et puis… Paris sera toujours Paris. »